Plusieurs stéréotypes sont apparus dans le monde du rap dès sa création du fait qu’il s’est lancé dans les quartiers pauvres des États-Unis afin de dénoncer les violences et les inégalités. Le rap a souffert de stéréotypes comme le sexisme envers les femmes, la violence, la vulgarité, clichés sur les paroles (pas assez recherchées) .Certes tout cela existe dans le rap mais il n’est pas toujours fait de ces stéréotypes.
Le rap détient plusieurs records, notamment celui du plus de mots différents par morceau avec une moyenne de 500 mots différents contre 300 mots différents pour la pop et seulement 200 mots différents pour le rock. Notons également que Eminem (célèbre rappeur américain) utilise un vocabulaire deux fois plus riche que Céline Dion avec une moyenne de 8818 mots contre 3954. Évidemment que comme tous genre de musique, certains titres de rap n’ont pas de messages concrets rappelons-nous que de base, le rap n’est pas de la littérature et certaines personnes désirent seulement danser ou autres sans forcément écouter et/ou faire attention aux paroles : beaucoup de morceaux de rap remplissent ces critères.
Selon une partie de la population mondiale le rap est violent. Effectivement, il détient une partie de violence mais comme beaucoup de choses dans notre société et dans notre culture. En effet, dans une des pièces de Shakespeare, le personnage principal se fait trancher la tête, dans le roi lion (dessin animé pour enfants), Mufasa, un des personnages principaux, se fait cruellement assassiner par son frère et dans KillBill (film américain), il y a une scène où tellement de sang apparaît que le réalisateur avait décidé de crée une piscine de sang. Ces quelques exemples montrent bien que la violence est partout dans notre culture.
Le rap possède alors lui aussi sa propre forme de violence et l’utilise pour plusieurs raisons différentes. Notamment pour attirer l’attention des médias, décrire des sentiments profonds, pour transmettre des émotions de colère ou d’indignation.
Toutefois, la violence n’est pas que dans les paroles mais se trouve aussi dans la façon de rapper afin d’instaurer une atmosphère puissante. Le rap n’incite pas à la violence mais veut revendiquer une cause sensible comme le racisme ou des inégalités diverses.
Cette violence dans les textes est souvent rapportée de la vraie vie des rappeurs.Certains ont vécu la prison, la misère, ainsi ils retranscrivent leur vécu en musique qui peut être violent.
L’exemple du rappeur Kodak Black qui, dans ses musiques, évoque sa jeunesse difficile passée entre école et prison mais provoque aussi ses rivaux comme le rappeur Lil Wayne.
Le rappeur Kodak Black
Tout comme la violence, la vulgarité est aussi reprochée au rap. En effet, le rap est vulgaire mais il s’est approprié cette vulgarité pour en faire un outil de dénonciations et de liberté d’expression.
La vulgarité a effectivement un effet percutant, comique qui fait que des insultes seront plus efficaces qu’un langage très soutenu. Le problème est que beaucoup de rappeurs ont abusé de ces insultes et cela devient une banalité d’en entendre dans les morceaux de rap. Si certains sons se contentent d’être un assemblage de formules vulgaires, l’immense majorité va bien au-delà et en écoutant un peu de rap, on arrive très rapidement à faire la différence entre un morceau banal qui enchaîne quelques insultes à la seconde sans aucun fond contre un classique travaillé, profond, efficace qui a du sens et qui véhicule un message concret.
Ensuite, la vulgarité du rap est est vraie, honnête, les rappeurs s’expriment dans leurs morceaux comme dans la vie comme la violence. En effet, le rap est très proche du langage parlé ce qui le rend plus vulgaire mais aussi plus facilement compréhensible. Les rappeurs ont donc pris pour habitude d’aller directement au but et de dire les choses comme elles sont. Cette honnêteté permet à toute personne de différents milieux, de différents vécus et de différentes origines d’exprimer ce qu’ils ressentent vraiment.
Enfin, d’après la majorité de la société le rap discrimine les femmes notamment en les enfermant dans un rôle extra-sexualisé.
Tout d’abord le sexisme est ancré dans l’ensemble de la société : 90 % des nommés au Oscars sont des hommes, on retrouve également des inégalités de salaire entre hommes et femmes au niveau du travail .Il y a des inégalités et des discriminations envers les femmes dans absolument tous les domaines . Encore une fois, dans le rap les paroles sont très crues et honnêtes plus que celles des autres types de musique (rap hardcore ou conscient) mais des fois certains rappeurs n’ont aucun respect .En effet, le rappeur Orelsan a tenu de nombreux propos sexistes dans d’anciennes de ses musiques comme dans le titre "Saint-Valentin" ou Orelsan rappe: «Suce ma bite pendant qu’j’regarde le foot. Et tape un rail de sperme avec mon foutre»
Le rap est particulièrement sexiste au niveau des clips vidéo qui dénigrent souvent l’image de la femme.
Dans le clip de la chanson «Je ne dirais rien» (2014) de Black M, la femme est représentée comme vénale et manipulatrice qui joue de son physique pour conquérir Black M et son groupe pour au final l’a rejeter: «Hélas, la seule raison pour laquelle on t'écoute sont tes obus. Sinon t'as pas un 06 j'crois que j'ai l'coup de foudre. Eeeuh non ! Bon ok vas te faire foutre.» Le titre regorge de nombreuses autres phrases sexistes.
Évidemment le rap , en général, n’est pas sexiste mais ce sont certains rappeurs qui le sont.Ils véhiculent des messages honteux qui dégradent l’image du rap, mais aujourd’hui,la pensée féministe augmente très fortement que ce soit chez les femmes comme chez les hommes.
De nombreuses rappeuses comme la rappeuse Chilla milite pour les femmes. Dans son titre «Sale Chienne», Chilla dénonce la misogynie au quotidien et dans le titre «Si j’étais un homme» elle dénonce le viol et les violences faites au femmes.
La rappeuse et féministe Chilla